EN BREF
|
Dans le contexte tumultueux de la guerre, l’économie israélienne connaît une transformation significative, s’orientant vers des idéologies de droite radicale. Cette évolution se traduit par l’adoption de mesures visant à réduire le rôle de l’État-providence et à instaurer un service public minimum. Alors que le pays fait face à des tensions internes et externes, la politisation de l’économie devient palpable, reflétant une opinion publique profondément divisée, mais en majorité ralliée à l’idée de la guerre. La situation soulève des questions cruciales sur l’avenir économique et social d’Israël, à l’heure où les enjeux géopolitiques et idéologiques se mêlent.
À lire Les conflits à Gaza et au Liban : un coup dur pour l’économie israélienne
Alors qu’Israël est confronté à des tensions prolongées, tant sur le plan militaire qu’économique, une tendance alarmante se dessine. L’économie israélienne s’oriente vers des idéologies de droite radicale, provoquant des transformations profondes dans la structure sociale et économique du pays. À travers une analyse des récents événements, il est clair que cette évolution a des implications non seulement pour la population israélienne, mais aussi pour le paysage politique et économique de la région.
Un virage à droite en pleine guerre #
Le climat de guerre persistant a radicalement transformé l’approche d’Israël vis-à-vis de son économie. Les politiques publiques ont subi une politisation intense, favorisant les initiatives de droite au détriment de l’État-providence. Ce déplacement vers une gestion économique strictement orientée vers la sécurité a conduit à la réduction des services publics, remettant en question les fondements d’un système qui prônait autrefois l’entraide sociale.
Impact sur l’opinion publique #
Il est fascinant d’observer comment l’opinion publique israélienne, malgré ses divisions politiques, semble s’unir derrière le soutien à cette guerre. Une majorité croissante voit la guerre comme une nécessité, inconsciente des conséquences de cette dynamique sur l’avenir du pays. Cela reflète également un soutien accru aux forces de l’ultra-droit, qui voient dans ce conflit un moyen de renforcer leur emprise politique et sociale.
Les conséquences économiques du conflit #
Les résultats sont déjà visibles : l’économie israélienne a connu un fort ralentissement, avec un effondrement du PIB de 5,2 % au quatrième trimestre de 2023 suite à l’augmentation des tensions avec le Hamas. Ce déclin est exacerbé par les dépenses militaires croissantes, qui dominent le budget national et redéfinissent les priorités économiques du pays. Les ressources sont canalisées vers le financement de la guerre, balayant sur leur passage les investissements dans les secteurs sociaux et économiques.
À lire Les divisions au sein de la société israélienne
Une ideologie d’extrême droite en ascension #
Les politiques d’extrême droite prennent de l’ampleur au sein de la société israélienne, alimentées par des sentiments nationalistes exacerbés. Les groupes favorisant l’annexion totale de la Palestine, de Gaza à la Cisjordanie, gagnent en popularité, consolidant des idéologies homophobes, sexistes et racistes. Cette polarisation crée un terreau fertile pour une dynamique d’exclusion, où les voix opposées sont réduites au silence, provoquant un climat de peur et de tension permanente.
Le paradoxe de la prospérité économique #
Malgré cette atmosphère tendue, la perception de l’économie israélienne comme étant en bonne santé persiste. Mais cette apparente prospérité cache des réalités bien plus sombres. Le pays, tout en soutenant les mesures de guerre, se transforme rapidement en une économie armée qui se nourrit de la guerre elle-même, coûte que coûte. L’endettement pour financer l’effort de guerre atteint des sommets vertigineux, aggravant les défis économiques pour les générations futures, comme l’indiquent les rapports sur le financement militaire qui atteignent jusqu’à 216 milliards de dollars cumulés.
Dans ce contexte, l’avenir d’Israël semble de plus en plus incertain, alors que les choix répétitifs vers la droite radicale façonnent un chemin qui pourrait mener à l’autodestruction, en creusant le fossé socio-économique et politique au sein de la société.
Impact de la droite radicale sur l’économie israélienne en temps de conflit #
Idéologies | Conséquences économiques |
État-providence | Affaiblissement des services sociaux et réduction des aides gouvernementales. |
Politisation des ressources | Allocation des fonds principalement vers des initiatives militaires plutôt que civiles. |
Favoritisme économique | Accès privilégié aux marchés publics pour les entreprises alignées avec la droite. |
Anxiété économique | Instabilité du marché due à la guerre, impact sur l’investissement étranger. |
Disparités croissantes | Augmentation du fossé entre riches et pauvres en raison de politiques favorisant l’élite. |
Inflation militaire | Hausse des dépenses militaires entraînant un ralentissement économique général. |
Novo-mercantilisme | Renforcement des mesures protectionnistes, limitant les échanges commerciaux. |
- Évolution idéologique : Transition de l’État-providence vers des valeurs de droite.
- Politique économique : Réduction des services publics au profit d’un ultra-capitalisme.
- Influence politique : Montée de la droite extrême dans le paysage parlementaire.
- Société divisée : Opinion publique polarisée entre diverses écoles de pensée nationalistes.
- Conflit armé : Economie orientée vers le soutien à l’effort de guerre.
- Risque économique : Projections de ralentissement économique dû à la guerre.
- Idéologies xénophobes : Croissance des opinions homophobes, sexistes et racistes.
- Annexion territoriale : Appels à l’annexion complète de la Palestine.